Foundations Volume 8
Les titres et résumés en français
Commentaire
par M L Bierbrier
La généalogie proprement dite nécessite de la documentation. La généalogie orale est limitée, très souvent fausse et sujette à l’invention. En Angleterre, l’augmentation de la documentation à partir du XVIème siècle, notamment l’introduction des registres paroissiaux, offre un champ plus large pour la recherche généalogique détaillée. Bien sûr, il existait de la documentation à la période médiévale, mais elle couvrait un champ plus limité et nous en conservons une plus faible quantité. Un aspect positif du manque de matériel est que cela rend possible de composer des bases de données de tous les noms et familles survivants de la période anglo-saxonne, disponible sur internet dans la PASE (Prosopography of Anglo-Saxon England) et du début de la période normande, disponible dans les livres publiés par le Dr. Keats-Rohan. Il y a peut-être un champ plus large pour d’autres bases de données. En raison des difficultés de langage et d’écriture, la documentation qui nous est parvenue n’a pas été complètement examinée ou publiée. Une grande partie concerne l’élite souveraine et concerne la propriété et les droits d’héritage mais ce n’est en aucun cas son étendue réelle.
Il n’est pas exact, comme on le croit généralement, que tous les documents médiévaux survivants ont déjà été examinés par les générations précédentes d’historiens et de généalogistes. Il y a encore beaucoup de documents nouveaux à trouver et certains anciens documents doivent être revus. L’information est disponible non seulement pour les propriétaires de l’élite mais aussi pour les personnes d’un milieu plus commun. Les articles de cette revue ont utilisé des déclarations d’impôts des étrangers qui nous sont parvenues et, dans ce numéro, des documents féodaux qui illustrent les noms et les généalogies de certaines familles. Les documents féodaux ont été quelque peu négligés dans le passé. Quand ils survivent, ils peuvent fournir une mine d’informations. On trouve aussi d’autres documents importants dans les archives des guildes. Des recherches récentes ont permis de déterminer le nom de jeune fille d’Alice Perrers (il s’agit de Salisbury), maîtresse d’Edouard III, et de développer un arbre généalogique putatif avec plus de détails sur son premier mari Janekyn Perrers. Les informations sont là, dans les bureaux des archives et les archives familiales, et qui sait quelles découvertes nous attendent.
Fortunes familiales à Walsh le Willows au XIVème siècle : les Hawys et les Lene
par Vanessa King
Les 255 rouleaux féodaux des manoirs de Walsham et de High Hall, actuellement Walsham le Willows, s’étendant de 1303 à 1399, qui sont parvenus jusqu’à nous, sont reconnus depuis longtemps comme une source précieuse pour l’étude de la paysannerie du Suffolk au XIVème siècle. Cet article, qui est basé sur le discours de l’auteur à l’Assemblée Générale Annuelle de 2015 de le FMG, utilise les témoignages de ces parchemins pour mettre en lumière les vies de deux familles de vilains : les Hawys et les Lene.
Les origines du Manoir de Badsworth
par John M Watson
La paroisse de Badsworth est située à environ 6 miles au sud de Pontefract dans le comté administratif de West Yorkshire. A la période médiévale, il y avait deux manoirs dans la paroisse, Badsworth et Rogerthorpe. Les origines du manoir de Badsworth sont confuses du fait qu’à la fin du XIIème siècle, il fut divisé en deux moitiés, qui sont chacune appelées « le manoir de Badsworth » dans les documents d’époque. Les deux parties du manoir ne furent pas réunies en une propriété unique avant 1529, époque à laquelle elles appartenaient à Sir Peter Vavasour de Spaldington. L’auteur essaie ici de retracer l’origine de ces deux moitiés du manoir à travers les différentes familles qui les possédèrent entre les XIème et XVIème siècles.
Allez-y avec prudence ! Juliane de Reveley et les Randolph : une histoire à usage d’avertissement
par Andrew B W MacEwen, John P Ravilious et Rosie Bevan
L’auteur étudie les étranges résultats de l’erreur d’un scribe dans une affaire de cour de 1293 et établit l’identité de l’épouse d’Hugues III de Morwick. Des additions et des corrections à la généalogie des Randolph est aussi présentée pour montrer la relation putative des Randolph avec la famille Greystoke, ainsi que la confusion de Sir Thomas Randolph avec son fils jusque-là non identifié.
La date de l’accord Irvine-Eglinton
par feu Andrew B W MacEwen
FMG News n° 12, envoyée électroniquement aux membres en juin 2015, invitait les lecteurs à proposer leur solution à une énigme posée par Andrew B. W. MacEwen, concernant la date d’un accord bipartite entre les citoyens d’Irvine et Brice d’Eglinton, que l’on pense avoir été scellé en 1205. Nous n’avons pas reçu de réponses, donc nous résumons ici les conclusions de M. MacEwen, qu’il nous a envoyées avant sa mort en 2015.
Réginald de Luci, fils de Richard de Luci, Justiciar du Roi : nouvelles perspectives
par Rosie Bevan et Peter G. M. Dale
Dans leur précédent article sur Richard de Luci, justiciar en chef d’Henri II, et sa fille récemment découverte, Rose, les auteurs nous laissaient entendre que d’autres enfants non reconnus pourraient exister, en particulier Réginald de Lucy, qui semblait clairement être apparenté à Richard. Une récente trouvaille dans des manuscrits de la British Library à bien confirmé que Réginald était le frère de Geoffroy de Luci et donc le fils de Richard de Luci. Cet article examine les preuves et discute ce qu’implique un réseau familial plus large, notamment la fille peu connue de Réginald, Cécile, qui, selon les auteurs, serait l’épouse de Walter de Cherlecote (ancêtre des Luci de Charlecote), de Roger de St John et de Richard Mallore.
Le testament d’Aliénor, Comtesse d’Ormond, 1363
Transcrit et traduit par Jessica Lutkin et Jonathan Mackman
L’exemplaire original de ce testament peut se trouver à l’Echiquier: Lord Treasurer's Remembrancer: Memoranda Roll, Trinity Term, 41 Edward III, Recorda, m.15; TNA (Archives Nationales britanniques) Référence E 368/139. Les images du parchemin sont sur le site de l’AALT (Anglo-American Legal Tradition).
Les descendants à la troisième génération d’Aliénor, Comtesse d’Ormond (v. 1310-1363)
par Brad Verity
Ce compte-rendu généalogique utilise, chaque fois que possible, des sources primaires telles que les enquêtes post mortem, les articles des Rouleaux de Chancellerie, et les compte-rendus des chroniques contemporaines, pour faire la liste des enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants d’Aliénor (de Bohun), Comtesse d’Ormond, petite-fille d’Edouard Ier d’Angleterre.
Un compte-rendu illustré supplémentaire (uniquement dans cette édition en ligne) explique comment Kilpeck Castle (Herefordshire) devint la propriété d’Aliénor de Bohun, ainsi que le rôle joué par le château dans le mariage de sa fille aînée, Lady Pétronille Butler, avec Gilbert, Seigneur de Talbot.
Testament d’Isabelle de Sutton, Baronne de Dudley, 1397
Transcrit et traduit par Jessica Lutkin et Jonathan Mackman
Le testament original se trouve dans le registre épiscopal du Lichfield Record Office (réf. B/A/1/6). Nous remercions l’archiviste, le service des archives du Staffordshire et de Stoke on Trent, de nous avoir fourni une image du document, avec l’autorisation de le publier.
La mort du Comte Magnus des Orcades : un vieux problème de datation résolu
par feu Andrew B W MacEwen
En utilisant des documents disponibles depuis longtemps, l’auteur fixe l’année du martyre du Comte Magnus, par deux méthodes différentes, à 1118. Il fait remarquer que Gregor Lamb était parvenu de manière indépendante à la même conclusion en 2004.
La consanguinité de l’Emperesse Mathilde et de Geoffroy d’Anjou
par Keith Moore
Un résumé des généalogies trouvées dans un manuscrit provenant du monastère de Saint-Aubin d’Angers, maintenant conservé à la Bibliothèque apostolique vaticane. Le recueil a été publié et discuté par René Poupardin en 1900 et analysé plus récemment par Ryan Patrick Crisp. Le Dr. Crisp examine aussi la question longtemps débattue de la consanguinité de Guillaume le Conquérant et de Mahaut de Flandre, dont le mariage projeté fut interdit par le pape en 1049, et fait observer que les généalogies établissent qu’ils étaient petits-cousins au troisième degré.
Informations recueillies dans les plaids-communs : Margaret Grey (morte vers 1504), épouse d’Edouard Stafford, Chevalier de l’Ordre de la Jarretière, Comte de Wiltshire, et d’Henri Stafford, Chevalier de l’Ordre de la Jarretière, Comte de Wiltshire
par Nathan W. Murphy, Douglas Richardson et Matthew Tompkins
Cet article confirme une vieille conclusion généalogique en utilisant de nouveaux documents. Le Complete Peerage mettait en doute la conclusion selon laquelle Margaret Grey épousa deux comtes de Wiltshire. Des archives pénitentiaires apostoliques rapportent une dispense matrimoniale datée de 1501 accordée à Henry Stafordi pour épouser la veuve Margareta Staffordi alias W[i]ltshire alias de Lisle. Le mariage est confirmé dans un cas de plaids-communs récemment répertorié.